Elections au Honduras : le Parti Refondation et Liberté de Xiomara Castro dénonce les irrégularités du scrutin et appelle à la mobilisation populaire.

Résultats des élections au Honduras, la bataille droite/ gauche : Partido Nacional/Partido LIBRE

Le parti de gauche Refondation et Liberté (LIBRE) a appelé à une mobilisation pacifique pour contester les résultats des élections au Honduras du dimanche 24 novembre, où des irrégularités ont été découvertes, selon la candidate à la présidentielle, Xiomara Castro (épouse de l’ex président Manuel Zelaya). Une assemblée populaire est attendue. Il faut savoir également que cette mobilisation populaire est déjà soutenue par les étudiants qui dénoncent la fraude électorale.

Le parti LIBRE ne reconnaît pas les résultats diffusés par le TSE (Tribunal Supremo Electoral), suite aux nombreuses falsifications et irrégularités constatées. Au moins 12% des urnes ont présenté des erreurs. LIBRE indique que plus de 800 000 votes ont été manipulés. De plus, les déclarations du juge espagnol Baltazar Garzón, membre de la délégation de la Fédération internationale des droits de l’homme, vont dans ce sens. En effet, il affirme qu’il y a bel et bien eu fraude électorale et des achats de vote. Le TSE n’a pas présenté 14 993 procès-verbaux, dont 2 805 en faveur de la candidate Xiomara Castro.

Xiomara Castro reste donc sur sa position et a déclaré à la presse cette semaine qu’elle refuse que le peuple hondurien se fasse voler sa victoire : "Nous maintenons notre position du dimanche 24 novembre lorsque nous nous sommes déclarés gagnants, nous maintenant cette position car le peuple nous a élus (…); nous allons bientôt présenter des preuves de la fraude électorale, car il est clair que le Parti Refondation et Liberté est une force politique importante dans le pays, et aujourd’hui nous sommes en première position".

Pour sa part, l’ex président Manuel Zelaya, qui avait été chassé de son pays par un coup d’état soutenu par les Etats-Unis, a affirmé que les élections du dimanche 24 novembre ont été souillées par une guerre médiatique portée par les secteurs fascistes du Honduras.

Il faut donc espérer que toute la vérité soit établie sur ces irrégularités, que le Honduras retrouve un souffle nouveau et que s’ouvre enfin le chemin vers la démocratie et un réel changement politique dans un petit pays d’Amérique centrale qui souffre de la pauvreté et de la violence (cf article sur les assassinats de journalistes).

Lire le communiqué du Parti de Gauche à ce sujet : http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/honduras-la-democratie-ne-doit-pas-etre-bafouee-toute-la-lumiere-doit-etre-faite-sur-le-vote-25812